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Success Story : Iris Collon, co-fondatrice de Yummy & Guiltfree

Publié le 21 mars 2019

YouSchool est allé à la rencontre d’Iris Collon, cofondatrice de Yummy & Guiltfree. Elle revient sur ce qui a fait le succès de leur concept et la manière dont ils ont réussi à développer leur entreprise. Développement de son projet professionnel, de l’artisanat… Elle nous dit tout.

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Peux-tu te présenter, ainsi que ton entreprise ?

« Je m’appelle Iris Collon, je suis cofondatrice de la société « Yummy & Guiltfree ». Nous avons démarré notre activité dans la cour du BHV à Paris en 2013. Aujourd’hui, nous avons trois boutiques sur Paris et une licence à Toulouse. »

Quel est votre concept ?

« Le concept de Yummy & Guiltfree, ce sont des gaufres salées et sucrées qui ont la particularité d’être sans gluten, et une partie également sans lactose.

La question a été : « comment est-ce qu’on se démarque ? »

Parce qu’une gaufre reste une gaufre, mais comment est-ce qu’on fait pour que demain notre gaufre soit reconnaissable entre toutes.

L’idée que l’on a eue, c’est d’avoir ce geste pâtissier de la poche à douille qui vient garnir chacune des alvéoles de la gaufre, face au client et devant le client. Ça, c’était la première chose.

La deuxième, ça a été la question du salé ! On s’est dit « il va falloir qu’on fasse une gaufre salée ». Mais au fond, qu’est-ce que nos clients attendent ? Qu’est-ce qu’ils pensent manger ? Ça a été très long !

Toutes les gaufres sont travaillées comme un plat pour qu’il y ait vraiment une osmose et quelque chose de logique. Ce qui est merveilleux, c’est qu’une pâte à gaufre c’est une pâte que l’on peut assaisonner et garnir avec absolument ce que l’on veut, quoiqu’il arrive ça marche. »

Le profil des associés

« Aujourd’hui, on est trois associés.

Damien Cassard, qui est chef pâtissier et qui vient des maisons étoilées. Il nous apporte aujourd’hui tout son savoir-faire.

Concernant mon parcours, j’ai fait une école de commerce et au sortir de mon école de commerce, je n’ai pas eu envie de me jeter à bras raccourcis dans un grand groupe comme la plupart de mes camarades.

Mon père, à ce moment-là, était en train de fomenter un peu cette histoire et il m’a proposé de le rejoindre.

Nous n’avions aucune notion ni de pâtisserie ni de restauration, mais on s’est lancé dans ce projet. Ce qui fait peut-être l’une des forces du projet, c’est qu’on a pris tous les deux notre œil de communicant et marketeur plus que de pâtissier, ce qui fait le trio gagnant entre la restauration et la communication marketing. »

Comment avez-vous débuté ?

« Au démarrage de la société, on a commencé avec un corner de 9 m2 dans la cour du BVH. Ce qui était très bien, parce que ça nous a permis de tout apprendre à moindre coût, la cahute était existante, on a pu s’installer avec nos frigos et nos gaufriers. Globalement, c’était un coût d’investissement faible, mais qui nous a permis de tout apprendre sur la clientèle, sur la gestion d’une boutique au quotidien, sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. On a changé la carte 18 fois en deux ans. Ce qui nous a permis de construire des bases solides pour la marque, et de savoir après où on allait dans la construction d’une vraie boutique. C’est un passage intéressant, parce qu’il permet de se faire connaître, il permet de se faire une clientèle, d’avoir un nom et d’exister. »

Comment se fait-on connaître ?

« Nos parents et grands-parents ont fait ça pendant des siècles : c’est de la dégustation. Aller voir tous les commerçants, leur faire goûter, leur donner des flyers, leur faire des réductions, leur parler, reparler, reparler de nous. Ça, c’est finalement ce qui fonctionne le mieux. C’est ce qu’on a fait pendant deux ans au fond de notre cour.

La deuxième chose, c’est qu’aujourd’hui, on ne peut pas se passer des réseaux sociaux. C’est un vecteur de communication très puissant et qui ne coûte rien.

On a travaillé des produits visuels et ça nous a énormément aidés. 90% des clients qui rentrent chez nous, prennent leurs produits en photo avant de le consommer. On est dans cette dynamique-là aujourd’hui, et ne pas avoir un produit visuel, c’est déjà se tirer une balle dans le pied dès le démarrage. »

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Gaufre sans gluten de Yummy & Guiltfree

Que pensez-vous de l’évolution de l’artisanat ?

« On a la chance d’avoir de plus en plus de jeunes entrepreneurs qui développent de beaux concepts, avec une envie forte de faire découvrir de bons produits. Je trouve qu’on sort un peu (pour la pâtisserie et pour la cuisine) de ces concepts très fast food où finalement l’intérêt était dans le prix et pas tellement dans le goût ni dans la valeur.

Cet essor du « bon », du « bien fait » et de la proximité, il faut que ça continue. »

Tradition ou Néo-pâtisserie ?

« La pâtisserie traditionnelle a un avenir parce que la tradition restera la tradition. Personnellement, dans mon usage quotidien, j’ai envie d’aller manger une très bonne pâtisserie dans ma boulangerie de quartier que je sais être excellente ! Et à la fois, j’ai envie d’aller découvrir le dernier chou ou millefeuille d’intel qui a sorti un super concept à ce sujet là. Je pense que les deux cohabitent et coexistent sans se gêner finalement. »
« La pâtisserie traditionnelle a un avenir parce que la tradition restera la tradition. »

Quels sont vos projets ?

« On a pour ambition de développer cette marque qui existe depuis maintenant 5 ans. On souhaite, à partir de 2020, commencer le développement en franchise.

Pour cela, on a la chance d’avoir énormément de demandes, aussi bien en France qu’à l’étranger. J’ai très envie de pouvoir ouvrir Yummy & Guiltfree à Londres, à New York et à Berlin.

C’est quelque chose sur lequel on travaille dès aujourd’hui pour être capable de le faire bientôt. On prend le temps de faire les choses avec raison et sans s’emballer parce que c’est une responsabilité à la fois pour nous, pour les franchisés et pour la marque ! L’ouverture de la franchise éventuellement à l’international fait partie de nos prochains projets. »

Un conseil pour un futur entrepreneur ?

« La patience et la ténacité ! Je pense que si l’on m’avait dit il y a 5 ans tout ce que j’aurais traversé je ne l’aurais peut-être pas fait. C’est important d’avoir en tête que c’est un voyage qui est long, qui est périlleux, mais qui au bout du compte en vaut la peine.

L’entrepreneuriat c’est cinq jours de galère pour une journée avec une bonne nouvelle qui te refait partir sur la semaine d’après, mais c’est exactement ça ! »