Ouvrir un salon de thé : mode d’emploi
Publié le 17 février 2023
- Lecture : 7min
Vous rêvez d’ouvrir votre propre salon de thé ? Ces commerces rassemblent toutes les générations autour de boissons chaudes et de pâtisseries. Formation nécessaire, concept, matériel… Découvrez les grandes étapes de la création d’un salon de thé ou un projet de coffee shop !

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Quelles conditions et démarches pour ouvrir son propre salon de thé ?
Comme notre élève Clémence, vous voulez ouvrir un salon de thé ? Lancez-vous dans l’aventure de l’entreprenariat en restauration ! Vous devrez choisir votre statut juridique d’entreprise et trouver un établissement adapté à la mise en place de votre activité. Pour réussir l’ouverture d’un salon et dégager un chiffre d’affaires suffisant, peaufinez votre concept (choix du local, business plan, étude de marché, produits commercialisés, type de clientèle visé etc.).
Légalement, vous pouvez monter un salon de thé sans expérience ni diplôme du secteur alimentaire. Mais si vous souhaitez vendre vous-même des pâtisseries et en créer, vous devrez impérativement être en possession d’un diplôme professionnel comme le CAP Pâtissier. Ensuite, vous devrez définir votre projet de société et trouver les fonds nécessaires à son financement.
Définir son budget, business plan ou statut juridique : que choisir ?
Avant de pouvoir officiellement obtenir votre statut d’entrepreneur et trouver le lieu de vos rêves pour la mise en place de votre salon, il faut d’abord vérifier sa viabilité en termes de coût. En effet, avant toutes choses, vous devrez réaliser :
- Une étude de marché : faire une étude précise de la concurrence et de votre clientèle potentielle. Il faudra étudier l’offre déjà présente et évaluer s’il y a une réelle demande sur le marché dans le secteur que vous envisagez.
- Réaliser un business plan : une étude complète qui vous permettra de dresser la faisabilité du projet, les ressources financières (les fonds) dont vous aurez besoin ou encore une évaluation de sa rentabilité.
- Trouver de potentiels partenaires et fournisseurs : cela peut être déterminant dans la mise en place de votre concept. Par exemple : travailler uniquement avec des producteurs locaux, proposer des pâtisseries véganes, etc.
- Déterminez si vous pouvez avoir des aides à la reprise : des aides à la reprise d'anciens salons de thé ou établissements de restauration peuvent être octroyées pour les repreneurs afin de les aider à relancer un projet..
- Étudiez les possibilités de prêts aux banques : les banques peuvent être frileuses à l'idée d'octroyer des prêts. Vérifiez bien en amont que vous pouvez recevoir un petit coup de pouce de leur part et établissez un budget en conséquence de la somme et du taux.
Pour ce type d’établissement, le statut d’auto-entrepreneur n’est pas conseillé. Vous devrez fournir un investissement initial (apport personnel, prêt bancaire…). Vous ne pourrez pas déduire vos charges réelles avec ce statut : loyer, décoration, publicité, paiements à la SACEM pour la diffusion de musique, etc. Nous vous conseillons d’opter pour la création d’une société (SARL, SAS, SASU ou EURL), qui vous apportera une meilleure protection juridique et financière.
Une fois tout cela réalisé, vous pourrez alors rédiger vos statuts (des documents équivalents à la fiche d’identité de votre salon de thé). Vous devrez alors immatriculer votre société. Sachez qu’en fonction de votre activité, un salon de thé relève à la fois d’une activité artisanale et commerciale : vous devrez vous déclarer auprès du Registre du commerce et des sociétés, ainsi qu’à la Chambre des métiers et de l’artisanat.
Créer un salon de thé : comment développer sa clientèle ?
Afin de faire prospérer votre projet, il est important de réussir à trouver et fidéliser votre clientèle. Pour ce faire, il est important de séduire de nouveaux clients, mais aussi d’assurer un service de qualité. Un client satisfait reviendra à coup sûr et parlera de vous autour de lui : le bouche-à-oreille reste votre meilleure publicité !
Sans oublier que les internautes sont généralement friands des sites de critiques (à l’image de Trip Advisor) : votre réputation a donc toute son importance !
Sinon, pour faire parler de vous et développer votre stratégie marketing, vous pouvez :
- Trouver et soigner votre concept : intégrer une petite galerie d’art, faire un salon de thé littéraire, etc. L’originalité de votre projet pourra répondre à une potentielle demande.
- Choisir un emplacement stratégique : le choix de l'emplacement est indispensable. Il est préférable de vous situer dans une zone passante pour plus de visibilité et de fréquentation ainsi que proche des transports en commun pour une meilleure accessibilité.
- Développer vos réseaux sociaux : à l’ère du digital, il faut asseoir votre présence sur internet. Pensez-y lors de la rédaction de votre plan de communication ! Cela vous permettra d'attirer de nouveaux clients, de montrer votre concept unique et de fidéliser votre communauté.
- Organiser des événements ponctuels : possibilité d’animer des ateliers autour du thé ou de la pâtisserie, accueillir des troupes de théâtre, des musiciens…
Garder en tête que votre établissement doit être un lieu de vie ! Faites des aménagements adaptés afin de créer un espace de détente et de bien-être. Renseignez-vous bien sur les habitudes de consommation de votre clientèle pour adapter votre offre et proposer des nouveautés régulièrement (carte, installations, mobilier, prestations, cadre…).
Quelle formation pour ouvrir un salon de thé/pâtisserie ?
S’il est obligatoire d’être diplômé du CAP pour ouvrir une pâtisserie, ce n’est pas le cas pour exploiter un salon de thé. Seule contrainte : vous ne pourrez pas réaliser vos pâtisseries vous-même.
Si vous êtes le créateur du salon et que vous souhaitez être le pâtissier de votre propre salon de thé en préparant de nombreux délices sucrés, vous devrez obtenir le diplôme du CAP. Il vous enseignera tout ce qu’il faut savoir sur la préparation d’entremets, petits gâteaux, gâteaux de voyage, petits fours secs et moelleux.
Vous serez également formé aux règles d’hygiène et de sécurité nécessaires pour vendre des pâtisseries et accueillir la clientèle. Un véritable plus lorsque l’on souhaite exercer en tant que professionnel, mais aussi pour devenir chef d’entreprise. Cela fait dans tous les cas partie des obligations légales pour monter un tel projet.
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Profiter du stage du CAP pour travailler dans un salon de thé
Pour obtenir votre CAP Pâtissier, vous devrez réaliser des stages dans le secteur. Ainsi, 2 stages d’une durée de 7 semaines consécutives chacun sont nécessaires en pâtisserie pour obtenir l’examen du CAP. Chacun de ces stages est dédié à une partie du programme et vous permet de prouver votre maîtrise des compétences professionnelles et savoirs d’un pâtissier.
Mais si vous le souhaitez, vous avez le droit d’aller au-delà de ces périodes obligatoires. C’est l’occasion de découvrir ce milieu et la gestion d’un salon de thé dans les conditions réelles d’exercice du métier. Une période d’immersion extrêmement formatrice dans un secteur passionnant et dynamique ! De quoi justifier d’une première expérience professionnelle en pâtisserie, idéal pour vous donner l’assurance nécessaire pour lancer votre salon de thé / pâtisserie une fois diplômé !
Peut-on ouvrir un salon de thé sans CAP Pâtisserie ?
Ouvrir un salon de thé sans détenir de CAP Pâtissier est tout à fait possible, à condition de respecter certaines contraintes. Si vous n’êtes pas titulaire de ce diplôme, vous ne pourrez pas préparer vous-même les pâtisseries. Vous devrez alors recourir à l’achat de produits finis chez un fournisseur ou embaucher un pâtissier diplômé dans votre équipe. Un salarié de plus dont la rémunération doit être assurée.
En revanche, si vous souhaitez élaborer vos propres pâtisseries, la possession d’un CAP Pâtissier ou d’une expérience professionnelle de 3 ans minimum dans le métier est requise.
Il est également à noter que l’obtention d’un certificat d’hygiène est obligatoire pour tous les établissements de restauration, y compris les salons de thé. Ce certificat s’obtient à l’issue d’une formation de deux jours. Également, pensez bien à vérifier votre seuil de rentabilité en effectuant des tableaux financiers et en prenant bien en compte vos futurs clients.
Ce que notre bonus Création d’entreprise va vous apporter
Soyez formés à la création d’entreprise en pâtisserie avec YouSchool ! Durant votre CAP, suivez notre bonus inclus pour que votre projet d’entrepreneuriat se passe dans de bonnes conditions. Nous vous accompagnons dans votre objectif de création d’un salon de thé, d’une pâtisserie ou de toute autre entreprise dans le secteur !
Programme de notre bonus
Notre bonus comprend de nombreuses informations utiles sur :
- Les différentes étapes de la création d’entreprise.
- Les règles à respecter.
- Le choix d’un local.
- Comment calculer le budget nécessaire pour ouvrir un commerce.
- Gérer son entreprise et sa rentabilité.
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Trouver un concept original : la clé de la rentabilité
L’une des premières questions à se poser lorsque l’on souhaite ouvrir une boutique ou un commerce, c’est celle du concept. C’est particulièrement vrai pour la création d’un salon de thé. En effet, il en existe beaucoup, un peu partout en France et pour sortir du lot de ses concurrents directs, il est recommandé de proposer des innovations et répondre à une demande de la clientèle.
Notre bonus de création d’entreprise vous permettra de réaliser une étude de marché pour en savoir plus sur votre cible et vos opportunités. Avec petite restauration ou non, il existe un nombre infini de concepts de salon de thé.
Vous rêvez d’ouvrir un salon de thé librairie, bibliothèque ou brocante ? Vous souhaitez mettre en avant vos pâtisseries comme les cupcakes ? Tout est possible ! À vous de définir le positionnement de votre commerce et le public auquel il s’adresse. Laissez parler votre créativité, étudiez minutieusement les chiffres, faites votre business plan et étude de marché et profitez de l’exhaustivité du programme du CAP Pâtissier pour apprendre à réaliser de nouvelles recettes !
Vous l’avez compris, ouvrir un salon de thé avec ou sans CAP Pâtissier ne s’improvise pas ! Un certain nombre de formalités doivent être effectuées, que vous souhaitez vous lancer avec un concept novateur ou ouvrir une franchise. Avec YouSchool, apprenez la pâtisserie en ligne cette année et profitez d’un module gratuit de création d’entreprise pour vous aider à réaliser tous vos projets ! En plus, notre accompagnement durant votre toute la durée de votre formation constitue un véritable plus !
Questions populaires autour du salon de thé
Comment monter son entreprise de salon de thé/café ?
Est-ce rentable d'ouvrir un salon de thé ?
Quel diplôme faut-il pour ouvrir un salon de thé ?
Pour ouvrir un salon de thé, il n’y a à priori pas de diplôme dédié. Si vous souhaitez y vendre des pâtisseries, il faudra suivre une formation dans le domaine et obtenir un diplôme à l’image du CAP Pâtissier. En plus des compétences techniques nécessaires pour créer de délicieux gâteaux ce cursus comprend une formation à l’hygiène en restauration.
Peut-on monter un salon de thé associatif ?
Quel chiffre d'affaires pour un salon de thé ?
Peut-on faire une campagne de financement participatif pour ouvrir son salon de thé ?
Oui, le financement participatif, aussi appelé crowdfunding, est une option viable pour lever des fonds pour l’ouverture d’un salon de thé. Cette méthode a l’avantage de solliciter directement le soutien de la communauté, des amis et de la famille… Il peut vous permettre d’avoir une base financière pour régler les frais de création de votre restaurant.
Quelles démarches administratives ?
Pour ouvrir un salon de thé, plusieurs démarches légales sont à suivre.
- Choisir un statut juridique : Auto-entreprise, SASU, SARL… Chaque forme a ses implications fiscales et sociales.
- Immatriculation : Déclarez votre entreprise auprès de la chambre de commerce via le formulaire M0 pour les sociétés ou le formulaire P0 pour les auto-entrepreneurs.
- Permis d’exploitation : le permis d’exploitation est obligatoire si vous vendez de l’alcool, il s’obtient après une formation spécifique.
- Documents nécessaires : Pièce d’identité, justificatif de domicile, statuts (pour une société), bail commercial ou attestation de domiciliation.
- Autres obligations : Déclaration auprès de la mairie pour une terrasse, respect des normes d’hygiène et de sécurité.
Une fois ces étapes complétées, vous pourrez démarrer votre activité en toute conformité.
Quels sont les risques à considérer ?
Avant d’ouvrir un salon de thé, plusieurs risques doivent être évalués. Une analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces) aide à identifier les défis et atouts du projet.
Parmi les éléments à prendre en compte :
- Concurrence : Étudiez les établissements existants pour vous différencier.
- Étude de marché : Analysez la demande locale, les habitudes de consommation et les tendances.
- Rentabilité : Calculez votre seuil de rentabilité en comparant les charges et les revenus prévisionnels.
- Coût prévisionnel : Prenez en compte l’investissement initial (local, équipements, stock) et les charges fixes (loyer, salaires, fournisseurs).
- Facteurs externes : Réglementations, variations des prix des matières premières, fidélisation de la clientèle.
Une planification rigoureuse et une bonne gestion financière sont essentielles pour minimiser ces risques et assurer la viabilité de votre salon de thé. Il faut également compter le volume horaire associé à cette analyse.